On les appelle Pii Mai, Chaul Chnam, Songkran, Thingyan ou encore Puthandu. Ces noms que vous avez déjà dû entendre évoquent les festivités de ce mois d’avril : le Nouvel an Bouddhique pour les communautés laotiennes, cambodgiennes, thaïlandaises, sri lankaises, birmanes, mais aussi la fête de l’eau.
Focus sur les spécificités de toutes ces fêtes !
🌸 Thingyan
Thingyan est le premier mois de l’année dans le calendrier Birman. D’après la légende, l’année commence lorsque le roi des Nat (esprits), Thagyamin, vient sur Terre sur son cheval ailé afin de bénir le peuple. Il porte une jarre d’eau, qui symbolise la paix et la prospérité. Ainsi, du 12 au 16 avril, toute la Birmanie célèbre la fête de l’eau. Pour l’occasion, tout le monde est invité à se jeter de l’eau les uns sur les autres, mais aussi à placer des fleurs, plantes et feuilles de palme devant leur maison. Le fait de se lancer de l’eau équivaut à une purification. Ainsi, on chasse les mauvais esprits pour le début d’année et, en s’aspergeant ainsi, on souhaite la paix et le bonheur à celui qu’on arrose.
Par Htoo Tay Zar — Travail personnel, CC BY-SA 3.0
C’est un moment très attendu en Birmanie car plutôt rare : les rassemblements n’y sont pas communs. On en profite donc pour honorer les personnes âgées en leur offrant des fleurs.
🌸 Songkran
Songkran, c’est le nom thaïlandais pour le nouvel an Bouddhique Theraveda. Comme le Thingyan, Songkran se déroule généralement du 13 au 15 avril. C'est l'une des fêtes les plus importantes pour les Thaïlandais, qui marque le premier jour de l’année du calendrier lunaire. À noter qu’en Thaïlande, trois fêtes du nouvel an sont fêtés : le nouvel an international, le nouvel an chinois, et le Songkran.
Les célébrations du Songkran sont très familiales. C’est une période de retrouvailles entre familles et amis. Avant l’arrivée de la nouvelle année, on procède à un grand ménage et on jette tout ce qui n’a plus sa place.
Tout comme les Birmans, l’eau est sacrée. On s’arrose mutuellement pour se purifier et éloigner la malchance. Mais aujourd’hui, Songkran est connu pour être une grande bataille d’eau nationale ! Toute la ville et tous les villages se prêtent au jeu : tout le monde s’arrose pour fêter la nouvelle année, et tous les coups sont permis !
🌸 Puthandu
Puthandu, c’est le Nouvel An tamoul. Il célèbre la création de l’univers par le dieu Brahma. C’est donc l’occasion pour les Hindous de se réunir en famille. Traditionnellement, les Hindous procèdent à un bain rituel, puis chacun enfile des vêtements neufs et se rend au temple pour remercier les dieux, et prier pour la protection de leurs proches pour la nouvelle année. Au temple, on en profite pour faire des offrandes aux divinités, à base de gâteaux, lait, et sucre.
C’est un moment très convivial, de retrouvailles, réconciliations et nouveaux départs, repas généreux et spectacles. En ce qui concerne les repas, ils sont spécialement conçus pour mélanger six saveurs : sucré, salé, aigre-doux, ou encore amer, qui représentent les saveurs du quotidien, les bons comme les mauvais moments. Enfin, il est aussi de coutume d’écouter la lecture du Panchangam, le calendrier hindou. Cette lecture révèle les prévisions pour la nouvelle année.
🌸 Pii Mai
Le Nouvel An lao, communément appelé Pii Mai ou bien Songkran (pour l’orthographe, cela peut varier), signifie littéralement « année nouvelle ». Tous comme les autres nationalités citées, il s’agit également de la fête de l’eau, qui correspond au moment le plus chaud de l’année au pays, avant le début de la saison des pluies. Les festivités durent trois jours et chaque jour a sa signification : le premier est le dernier jour de l’année, ou il faut procéder au grand nettoyage de la maison. Le second est le « jour sans jour », car il est entre l’année passée et la nouvelle année. Enfin, le troisième jour est le premier jour de la nouvelle année célébrée.
Nettoyage, retrouvailles, repas, prières… voilà ce qui compose les festivités de Pii Mai. Et comme les Thaïlandais, chacun peut s’arroser mutuellement d’eau dans les rues, dans un but de purification et dans un esprit joyeux.
Traditionnellement, on va également prier à la pagode, et on verse de l’eau sur les moines dans l’espoir de recevoir en retour des bénédictions pour une belle année.
🌸 Chaul Chnam
Le Chaul Chnam, est le nouvel an cambodgien. On le célèbre également autour du 13 et 14 avril pour l’arrivée de la saison des pluies. Durant trois jours, c’est la fête ! Généralement, tout le monde quitte la ville pour retourner chez sa famille, dans les campagnes.
L’arrivée de la nouvelle année est annoncée dans tout le pays par le bruit des tambours et des cloches résonnant dans les pagodes. Les proches se retrouvent autour de bons repas. Les gens se dirigent vers les temples pour prier et faire des offrandes. Au cœur des villages, les jeux traditionnels et les chants battent leur plein. C’est très convivial, on a une pensée pour les ancêtres, pour qui des montagnes de sables sont dressées. On allume des bougies, des bâtons d’encens, on verse de l’eau sur les statues de Bouddha pour les laver, et s’attirer prospérité et bonheur. Les uns et les autres se versent de l’eau, toujours dans le but de purification, de jeu, et de bonnes grâces…
Voilà en résumé ce qu’il y a à savoir sur les différentes festivités de ce mois. Et pour ceux qui souhaitent venir fêter le Nouvel An avec nous, sachez que nous vous attendons nombreux lors du Sabay Festival, le dimanche 24 avril de 10h à 18h !