Suite et fin de notre série témoignage LJK à la Pagode de Vincennes !
Après avoir découvert les témoignages de Borane (Présidente de l’association Les Jeunes Khmers au tout début des années 2000), Nathalie (Secrétaire Générale depuis 2010), Renna (Graphiste), et Somaninn (membre actif), nous donnons aujourd’hui la parole au dernier Président de l’association LJK : Virak.
Bonjour Virak, peux-tu te présenter ?
« Je m'appelle Virak, je suis membre de l'association Les Jeunes Khmers depuis 2008 environ (je n'ai pas la date exacte en tête) et le dernier président entre 2010 et 2013 (l'association n'est plus active aujourd'hui sauf sur internet et Facebook notamment).
Avant ça, j'ai aussi été membre de l'école Khmer de Noisiel (de 2002 à 2008), danseur folklorique au GAJK à Bussy Saint Georges (de 2006 à 2015) et à Selepak Khmer à Lognes (de 2007 à 2020). Je suis à la retraite depuis 😉 ».
Durant les grandes années LJK, vous aviez l’habitude d’organiser des événements pour le nouvel an à la pagode de Vincennes. Peux-tu nous raconter une anecdote de l’époque ?
« Les premiers Jeux traditionnels avaient été organisé en 2003 dans le but de promouvoir les jeux et de les faire connaitre aux jeunes qui n'avaient jamais vécu un vrai nouvel an au Cambodge, ou pour les rappeler à ceux qui les ont connus au Cambodge avant la guerre. On les connait sous une autre forme en France parce qu'ils ressemblent au jeu de la salade, du facteur (Laek Kaseng) ou le tir à la corde (teagn Proat) mais aussi le Bah angkougn qui est typiquement Cambodgien, ou alors les chants khmers.
Je me souviens surtout des sourires de tout le monde pendant les jeux, tant les personnes qui jouaient, que les personnes qui regardaient, que ce soit des enfants avec des personnes moins jeunes, surtout pendant le tir à la corde ou tout le monde était mélangé. C'était vraiment très drôle de les voir s'amuser ensemble alors qu'ils ne se connaissaient pas. Les garçons s'amusaient à embêter les filles pendant les jeux.
Je me souviens du Laek Kaseng (le facteur en France), où c'était une fille qui devait laissé le foulard derrière un garçon. Au lieu de se relever vite pour faire tour pour reprendre sa place le plus vite possible (avant elle), il avait pris un malin plaisir à la poursuivre pour la taper (gentiment) avec le Kaseng pendant un certain temps. Elle avait même glissé et il continuait à la taper, et les spectateurs étaient hilares autour avant de reprendre tranquillement sa place. ».
Raconte-nous un souvenir avec LJK !
« Un de mes premiers contacts avec les LJK était la semaine avant l’événement. On s’était rejoint à l'école khmère de Paris 13 pour répéter des chansons comme Sarika Keo ou Arapiya. On devait les chanter à la pagode de Vincennes pour lancer les jeux.
Je venais en tant que membre de l'école Khmer de Noisiel, et ce qui m'a touché c'est qu'on me parlait comme si on me connaissait, comme si on était des amis proches à tel point que je me suis demandé si je ne les avais pas déjà rencontrés. En tant que Khmer, je pense que nous avons des points communs et que nous nous lions plus facilement entre nous et c'est complètement naturel. Ce sentiment est resté pendant les jeux, mais aussi avec les LJK, et jusqu'à maintenant avec Samaki et Dara entre autres ».
Qu’est-ce que la Pagode de Vincennes évoque chez toi ?
« Quand j'étais enfant, je n'avais pas spécialement de bons souvenir de la pagode, du moins de la première partie de la journée pour les cérémonies, parce que j'avais l'impression qu'il faisait toujours froid ou qu'on déjeunait dans le coffre des voitures lorsqu'il pleuvait par exemple.
Mais l'après-midi c'était mieux : la famille ou les amis arrivaient un peu plus tard, on se baladait dans l'enceinte de la pagode, on regardait les différents stands (de nourriture, de produit cambodgien ou des cassettes audio à l'époque) avec envie ou curiosité. C'était vraiment un monde différent !
On allait ensuite acheter des ballons (avec des grains dedans et qui faisaient du bruit quand on les secouait) et bien sur le petit tour à la foire du trône.
Au final, j'ai beaucoup de nostalgie quand je repense à cette époque, même les mauvais moments sont devenus de bons souvenirs avec le recul.
Aujourd'hui, j'y vais surtout pour y retrouver la famille et les amis qu'on ne voit pas forcément durant l'année. On y fait des pique-niques, et c'est surtout l'occasion d'aller acheter des pong tea kone (œufs couvés) et desserts khmers ! »
Merci Virak pour ton partage !
Si comme lui, vous souhaitez retrouver différents stands de nourriture, ou vous amuser avec toutes les générations lors de jeux traditionnels, nous vous donnons rendez-vous le dimanche 24 avril 2022 pour le Sabay Festival !
À l’instar de nos prédécesseurs de l’association LJK, le Sabay Festival a pour vocation de promouvoir la culture cambodgienne auprès de toutes les générations, et de faire vivre à notre communauté des moments de joie, de partage, et de convivialités. Créons ensemble de nouveaux souvenirs qu’on se plaira à raconter à nos petits enfants !
N’hésitez pas à parler de l’événement à vos proches, vous y êtes tous conviés !
-- INFOS PRATIQUES --
Grande Pagode de Vincennes
40 bis route de la Ceinture du Lac Daumesnil
(au coeur du Parc de Vincennes, près du lac)
75012 PARIS
Horaires d’ouverture au public :
Dimanche 24 avril de 10h à 18h
Entrée libre.
Accessible aux personnes à mobilité réduite.
-- ACCÈS --
Métro : lignes 8 / Station : Porte Dorée ou Liberté
Bus : lignes 46 (arrêt Porte Dorée), 325 (arrêt Caserne des Gardes) et PC2 (Porte
Dorée)
Tram : T3 (arrêt Porte Dorée)
Route : soit par Route de Gravelle / Porte de Charenton
soit par Route de la Ceinture / Porte Dorée
Parking : Parking public Valmy, 139 rue de Paris, 94220 Charenton-le-Pont
Parking Q-Park Saint-Mandé, Villa Carnot, 94160 Saint-Mandé