Sinn Sisamouth, Dy Saveth, Pen Ran… Tous ces noms vous disent quelque chose ? Laissez-vous embarquer dans le tourbillon des années 50-70 au Cambodge !
En octobre 1953, le Royaume prend son indépendance et une nouvelle ère s’ouvre pour le Cambodge. C’est un élan vers la modernité et une ouverture sur le monde. La France, les Etats-Unis, l’Amérique Latine… les artistes khmers puisent leur inspiration ailleurs.
Ce sont les premières heures de gloire du cinéma, les débuts du rock, de la funk cambodgienne : la modernité se mêle à la tradition et le Cambodge est plongé dans une véritable effervescence artistique.
Impossible de parler de cette période sans parler du Roi Norodom Sihanouk, véritable figure de proue dans ces années-là. Chanteur, compositeur, réalisateur, il a marqué à tout jamais l’histoire artistique du Cambodge et a participé au rayonnement des arts cambodgiens au-delà des frontières.
Aujourd’hui, cette période peine à se faire connaître et n’est pas passée loin de l’oubli à cause de la triste parenthèse tragique qu’a connu le Cambodge. C’est pour ces raisons que Sabay x Evaan ont créé l’exposition GOLDEN AGE, pour se souvenir, renouer avec son histoire culturelle et mettre en avant ces deux décennies d’effervescence artistique.
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La naissance et l’apogée du 7ème art
Les années 50 marquent les premiers pas de la production cinématographique cambodgienne. Ce sont des films muets produits par des réalisateurs, formés à l'étranger, comme Roeum Sophan, Leu Pannakar ou encore Sun Bun Ly. En parallèle, le United States Information Service organise les premiers ateliers de formation, fournit le matériel nécessaire pour tourner un film et Sun Bun Ly fonde la toute première société de production privée : Ponleu Neak Poan Kampuchea.
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Rock, jazz, soul et chachacha
Dans les années 50-60, trois chanteurs règnent sur la musique : Sinn Sisamouth, Roy Serey Sothea et Pen Ran. Considéré comme le « père de la musique populaire », Sinn Sisamouth est un pionnier qui a imposé son modèle. On le compare à Franck Sinatra ou encore Elvis Presley avec son allure de crooner. Il fait de nombreux duos, notamment avec Roy Serey Sothea, la “Reine à la voix d’or”. A eux deux, ils incarnent l’âme cambodgienne des années 50.
Roy Serey Sothea (à gauche) et Sinn Sisamouth (à droite)
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Les années 60-70 ce sont l’époque à gogo et les guitar bands. Le rock tout droit arrivé des Etats-Unis, ainsi que la soul, le chacha et la funk ouvrent une nouvelle période dans la musique cambodgienne. Des chanteurs comme Pou Vannary ou encore Liv Tek s’inspirent de Santana, mais aussi de la soul de Wilson Pickett. Des boys band se forment : on peut retenir Baksey Cham Krung, Drakkar ou encore le Bayon Band. Autre figure notable de la scène rock, Yol Aularong. Véritable phénomène, il change la manière de faire de la musique et revendique son image de bad boy.
Le groupe Baksey Cham Krung sont considérés comme le premier groupe de guitares ou le premier groupe de soft rock du Cambodge.